Il me semble très à propos de m’arrêter quelques temps à la contemplation de ce Dieu tout parfait, de peser tout à loisir ses merveilleux attributs, de considérer, d’admirer et d’adorer l’incomparable beauté de cette immense lumière autant que la force de mon esprit qui en demeure tout ébloui le pourra permettre, car comme la foi nous apprend que la souveraine félicité de l’autre vie ne consiste que dans la contemplation de la majesté divine, ainsi expérimentons nous dès maintenant qu’une semblable méditation quoiqu’incomparablement moins parfaite nous fait jouir du plus grand contentement que nous soyons capables de ressentir en cette vie.
3ème méditation métaphysique, Descartes
Cours de métaphysique sur les contenus du mot Dieu