Est-ce ainsi que je vous cherche, Seigneur ? Vous chercher, c’est chercher la vie bienheureuse. Oh! que je vous cherche, pour que mon âme vive. Elle est la vie de mon corps, et vous êtes sa vie. Est-ce donc ainsi que je cherche la vie bienheureuse ? Car je ne l’ai pas trouvée, tant que je n’ai pas dit là où il faut le dire : C’est assez ! Est-ce ainsi que je la cherche ? Est-ce par souvenir, comme si je l’eusse oubliée, avec conscience de mon oubli ? Est-ce par désir de l’inconnu ? soit que je n’en aie jamais rien su, soit que j’aie tout oublié jusqu’à la mémoire de mon oubli.
Saint Augustin, Les confessions, Livre 10, Chapitre 20
Cours de théologie spirituelle sur l’homme intérieur