Chez Sartre, on est libres avant d’être responsables. Satan nous porte à tenir toute limite pour mauvaise, qu’on ne peut pas être Dieu et limité, que nos limites manifestent le mépris de Dieu envers nous. Pourtant,la chute n’est pas une malédiction de Dieu mais une conséquence de notre péché , la chute est une auto-malédiction. L’obéissance à la loi de Dieu est bien une question de vie ou de mort, et Eve a péché par omission lorsqu’elle a oublié que le péché tue. Le serpent, lui,a enlevé la valeur existentielle de la parole de Dieu pour en faire un pur légalisme. Entre Adam et Sartre, il y a eu la parole de dépersonnalisation de Gn 3 qui nous ramène vers la confusion. C’est pourquoi Sartre veut revenir au chaos primordial et ignorer celui de qui il tient la parole à laquelle il a recours. Il y a bien quelque chose d’absurde dans l’existence, mais il est faux de dire que toute l’existence est absurde..
Cours de Théologie du langage sur la parole créatrice