Le Pape s’est alors demandé: «Mais qu’est-ce que le scandale ?». La réponse touche la vie concrète de chaque personne: «Le scandale est dire une chose et en faire une autre, c’est la double vie». Un exemple? «Je suis très catholique, je vais toujours à la Messe, je fais partie de telle et telle autre association, mais ma vie n’est pas chrétienne, je ne paies pas un salaire juste à mes employés, j’exploite les gens, je trempe dans des affaires sales, de blanchissement d’argent». C’est cela une «double vie». Et, malheureusement, «beaucoup de catholiques sont comme cela. Et ceux-là scandalisent». Des paroles claires qui reconduisent chacun à la vie de tous les jours: «Combien de fois avons-nous entendu dans le quartier et dans d’autres lieux: “Mais si c’est pour être catholique comme cela, mieux vaut être athée”». C’est précisément cela, «le scandale» qui «détruit», qui «démoralise». Et qui est, précisément, un fait quotidien: «Il suffit de regarder le journal télévisé ou de lire les journaux. Sur les journaux, il y a de nombreux scandales, et on fait aussi une grande publicité aux scandales. Et avec les scandales, on détruit». Jésus dit à ceux qui se comportent ainsi: «Ces petits, ces pauvres qui croient en moi, ne les détruis pas avec ta double vie».
Pape François, Ne pas retarder la conversion, le 23 fevrier 2017
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