3. Même l’exemple des Philosophes peut nous conduire à la véritable prudence. Par amour de la science, ces Sages se mettaient tellement en peine, raconte saint Jérôme, « qu’ils fuyaient toute société, les hommes, les villes et les maisons de campagne où il y a trop de charmes pour la vue et l’ouïe : un jardin arrosé d’eaux courantes, le feuillage qui tombe comme une chevelure des arbres, le chant des oiseaux, le miroir d’une source et ses eaux qui murmurent. Peut-être la splendeur et la profusion de ces richesses auraient-elles énervé leur force d’âme, et souillé la pureté et l’intelligence de leur esprit !
Le paradis de l’âme, saint Albert le Grand
VIII. La Prudence