5. S’appliquer Ă connaĂźtre, simplement pour gagner de l’argent, le cours des astres, les propriĂ©tĂ©s des herbes mĂ©dicinales et la valeur des pierres prĂ©cieuses,  (une telle science enfle, sans Ă©difier, IĂšre aux Cor., ch. 8, v. 1) cela rĂ©vĂšle une prudence fausse , de mĂȘme, ĂȘtre rusĂ© dans les affaires de ce monde , et alors, cette prudence est plus que fausse, elle est insensĂ©e : « la sagesse de ce monde est folie devant Dieu » (ch. 3, v. 19). HĂ©las, ils sont en grand nombre, ces insensĂ©s. Notre-Seigneur se plaignait avec raison de ce que « les enfants de ce siĂšcle sont plus habiles entre eux que les enfants de la lumiĂšre » (Luc, ch. 16, v. 8). Vous en avez d’autres qui sont ingĂ©nieux quand il s’agit de penser au mal ou de trouver des nouveautĂ©s, mais qui sont aveugles pour considĂ©rer la volontĂ© de Dieu, « habiles Ă faire le mal, ils ne savent pas faire le bien » (JĂ©rĂ©mie, ch. 4, v. 22), « ils disent et croient qu’ils sont sages, et ils sont devenus insensĂ©s » (Rom., ch. 1, v. 22).
Le paradis de l’Ăąme, saint Albert le Grand
VIII. La Prudence