Et après tout, bien que les joies malsaines ne soient pas des joies, quelle que soit leur nature, quel que soit le plaisir que procure l’étalage des richesses, l’enflure des honneurs, le tourbillon des cabarets, les combats des théâtres, l’impureté de la débauche et l’excitation sexuelle des bains, tout cela est emporté par la moindre petite fièvre qui, de notre vivant même, nous enlève tout ce faux bonheur. Il ne reste qu’une conscience vide et blessée, qui devra subir comme juge le Dieu qu’elle a refusé comme gardien, et trouver rude le Seigneur qu’elle a dédaigné de chercher et d’aimer comme un père plein de douceur.
Saint Augustin, De catechizandis rudibus, 16,26