Si l’attente fait tomber les désirs, ce n’était pas de vrais désirs.

Il faut mesurer avec quelle force l’amour avait embrasé l’âme de cette femme [Marie-Madeleine] qui ne s’éloignait pas du tombeau du Seigneur, même lorsque les disciples l’avaient quitté. Elle recherchait celui qu’elle ne trouvait pas, elle pleurait en le cherchant, et, embrasée par le feu de son amour, elle brûlait du désir de celui qu’elle croyait enlevé.

Elle a persévéré dans sa recherche, et c’est pourquoi elle devait trouver , ce qui s’est produit, c’est que ses désirs ont grandi à cause de son attente, et en grandissant ils ont pu saisir ce qu’ils avaient trouvé. Car l’attente fait grandir les saints désirs. Si l’attente les fait tomber, ce n’était pas de vrais désirs. C’est d’un tel amour qu’ont brûlé tous ceux qui ont pu atteindre la vérité.

Homélie de saint Grégoire le Grand sur l’Evangile selon Jean

Office des lectures du jour

Pour la Ste Marie-Madeleine