Le Christ qui est parfait possède la connaissance parfaite de toute chose

Jésus possède le don de science au-delà du don charismatique. La grâce d’union implique également une plénitude de science accompagnant la vision béatifique. Il est dans l’intimité la plus étroite avec le Père, installé dans la vision béatifique de laquelle il tient cette science bienheureuse et immédiate. La vision bienheureuse n’est cependant pas parfaite dans le Christ parce qu’il est dans une nature mortelle. Il traverse la nuit d’une sorte d’éloignement avec le Père, d’une manière analogue à ce que les mystiques ont éprouvé dans la nuit de la foi. Il faut que le Christ qui est parfait possède la connaissance parfaite de toute chose, selon saint Thomas d’Aquin. Si dans la gloire, la science du Christ est totale, on peut cependant considérer que durant son ministère il connaissait parfaitement tout ce qu’il avait besoin de connaître. L’Evangile atteste que c’est plus le Christ qui interroge que les foules qui interrogent Jésus. Puisqu’il est toujours sûr à tout moment de tout ce qu’il fait, il faut qu’il possède une science supérieure à la nôtre. La vision bienheureuse n’absorbe pas le Christ au pont d’être détaché de tout, comme l’extase mystique qui arrache le voyant à lui-même. Certains saints eux-mêmes connaissent les secrets des cœurs par intermittence. Le Christ, lui, en dispose de manière stable, en tant qu’habitus, autant que sa mission le requiert. La science de vision, la science infuse et la science acquise se complétaient de sorte que le Christ pouvait connaître une chose selon ces trois modes de connaissance.

Cours de Christologie sur la vertu de religion et de science dans puis sur les trois modes de connaissance dans le Christ