Je vois, Excellent Diognète, le zèle qui te pousse à t’instruire sur la religion des Chrétiens, la clarté et la précision des questions que tu poses à leur sujet : à quel Dieu s’adresse leur foi ? Quel culte lui rendent-ils ? D’où vient leur dédain unanime du monde et leur mépris de la mort ? Pourquoi ne font-ils aucun cas des dieux reconnus par les Grecs et n’observent-ils pas les superstitions judaïques ? Quel est ce grand amour qu’ils ont les uns pour les autres ? Enfin pourquoi ce peuple nouveau – ce nouveau mode de vie – n’est-il venu à l’existence que de nos jours et non plus tôt ? Je te félicite de cette ardeur et je prie Dieu, de qui nous vient le don et de parler et d’entendre, qu’il m’accorde le langage le plus propre à te rendre meilleur, toi qui m’écoutes, et qu’il te donne de m’écouter de manière à ne pas être un sujet de tristesse pour moi qui te parle.
Épître à Diognète
Cours d’introduction aux Pères grecs sur la littérature apologétique