Il faut distinguer le fait d’éprouver un bien comme désirable et de désirer ce bien. Le Christ n’a pas feint d’avoir faim. Il a éprouvé dans son âme humaine que la nourriture était bonne, et cela n’était pas un mal. Il a reconnu que le bien que lui proposait le diable était désirable, mais qu’il ne convenait pas de les acquérir en succombant à la tentation. Toute la vie du Christ a été un combat contre le péché. S’il en a été vainqueur, nous le pouvons aussi suivant He 4,15. Il n’est en effet complice du péché en aucune façon. Il n’avait pas d’abord à se surmonter lui-même pour ensuite nous sauver.
Cours de Christologie sur la tentation et la prière du Christ