Ce n’est pas la matérialité de la Passion de Jésusqui fait sa valeur rédemptrice mais l’amour par lequel il a consenti à souffrir.

Mourir pour d’autres est l’acte de plus grand amour que Jésus ait posé. Tous les actes du Christ sont méritoires, mais ils ne sont pas tous satisfactoires. Il y a une différence qualitative entre son enseignement et sa souffrance sur la croix. D’ailleurs tout le ministère terrestre de Jésus est tourné vers la Croix, qui récapitule les mérites antérieurs. Le Christ a mérité et satisfait en offrant à Dieu un sacrifice expiatoire. L’acte en lui-même est valeureux, mais ce n’est pas la matérialité de sa passion qui fait la valeur rédemptrice mais l’amour par lequel il a consenti à souffrir sa Passion. Aussi, c’est la dignité de celui qui offrait la satisfaction qui donne sa valeur à la passion : Dieu lui-même. La Passion du Christ a pu satisfaire pour nos péchés parce que la chair qui a souffert la Passion était d’une dignité infinie. La satisfaction exigeait que le Christ souffre. On peut aimer sans souffrir, mais la perfection de l’amour passe par la souffrance. Toute souffrance n’est pas rédemptrice en soi, mais le Christ ne pouvait pas nous racheter sans souffrir.

Cours de Christologie sur la satisfaction