Saint Luc rapporte durant la montée vers Jérusalem, au chapitre 15, ses trois paraboles de la miséricorde dont deux lui sont propres. Elles font connaître la joie de retrouver ce qui était perdu et révèlent le contraste entre la joie suscitée par l’Evangile et les grognements des scribes. Saint Luc va insister sur l’enseignement que Jésus dispense à ses disciples durant cette montée. C’est dans cette section que la prière du Notre Père est enseignée, que l’enseignement sur l’ami opportun est dispensé. La bonté de Dieu doit donc être invoquée en tout temps, dans une insistance motivée par la certitude d’être sauvé. Dieu nous donnera nécessairement ce que nous lui demandons, ce dont nous avons besoin, l’Esprit-Saint, car le don de Dieu est de conformer notre cœur à sa générosité. La parabole du pharisien et du publicain enseigne que la prière chrétienne ne se glorifie pas devant Dieu de sa propre justice mais se remet constamment à la justification qui vient de Dieu. Encore, la prière du chrétien s’étend jusqu’à inclure ceux qui le maudissent. Et le parfait exemple de cette prière sera accompli en Jésus.
Cours sur les Synoptiques sur le schéma narratif et la montée à Jérusalem