Le Concile de Constantinople I précise la place du Saint-Esprit dans la Trinité sans recourir au terme consubstantiel

Il semble que les pères conciliaires se soient mis d’accord à utiliser le terme consubstantiel sans pleinement être d’accord sur son sens. S’ensuivent 45 ans de disputes entre évêques et dans le peuple. On fait des conciles locaux qui donneront le jour à de nouvelles hérésies : les homéens et homéousiens, recourant à des formulations volontairement vagues et consensuelles. Apollinaire de Laodicée affirme que le Verbe tient lieu d’âme à l’humanité du Christ et fait recette. Eunôme de Cysique, puissant logicien, concocte le néo-arianisme selon lequel le Verbe de Dieu est Dieu, mais pas comme le Père est Dieu puisqu’il est engendré. Il nie également la divinité du Saint-Esprit et trouvent ainsi du renfort auprès des pneumatomaques. Les évêques ne tombent pas d’accord, et l’empereur craignant une fragilisation de son empire convoque un nouveau Concile : Constantinople I. On précise la place du Saint-Esprit dans la Trinité sans recourir au terme de consubstantiel. Et on condamne l’apollinarisme en précisant que l’humanité du Christ est complète et qu’il dispose d’une âme rationnelle, intellective, comme la nôtre. Ainsi Constantinople achève Nicée.

Cours de Christologie sur les quatre grandes hérésies anténicéennes