Notre spontanéité brute, désordonnée, doit progresser vers une nouvelle spontanéité, plus accordée à la vérité du bien.

Nos tendances pulsionnelles sont à intégrer afin que nous ne vivions pas seulement sous notre dynamisme pulsionnel mais sous l’engagement de notre raison, de notre volonté. Il importe de surmonter notre inclination au mal pour diriger notre concupiscence vers la recherche du bien. Personne ne peut enlever à l’homme de disposer de lui-même, il est à la source de ses choix. Et cette liberté est un moyen à employer en vue de la communion dans l’amour. Depuis le péché originel l’homme est enclin à se préférer à Dieu, mais il n’est pas devenu entièrement mauvais : la grâce du mystère de la rédemption lui donne d’atteindre ce qu’il avait perdu. Seulement notre affectivité n’est pas d’abord ordonnée, elle est à guérir car on peut être fortement porté vers une chose vers laquelle on ne doit pas nécessairement se diriger. Il s’agit donc d’éduquer notre affectivité afin que nos mouvements émotionnels favorisent le choix du bien. Notre spontanéité brute doit progresser vers une nouvelle spontanéité, plus accordée à la vérité du bien.

Cours de Morale fondamentale 2 sur Personne et Actes de Karol Wojtyla