La crise théologique postconciliaire est dans une large mesure la crise de ses fondements philosophiques.

La crise théologique postconciliaire est dans une large mesure la crise de ses fondements philosophiques. La philosophie présentée dans les écoles de théologie manquait de richesse perceptive , on n’y enseignait ni la phénoménologie ni la dimension mystique. Mais, quand les fondements philosophiques ne sont pas assurés [chiariti, soit plus littéralement : éclaircis], le sol vient à manquer sous les pas de la théologie. Car on ne distingue plus nettement jusqu’où l’homme connaît vraiment la réalité, ni à partir de quelles bases on peut penser et parler. C’est pourquoi il m’apparaît comme une disposition de la Providence qu’en notre temps soit monté sur la chaire de Pierre un philosophe qui ne fasse pas de la philosophie selon une science livresque, mais à partir de l’effort nécessaire pour affronter la réalité et de la rencontre avec l’homme qui cherche et questionne.

Ratzinger

Cours de Morale fondamentale 2 sur Personne et Actes de Karol Wojtyla