« L’Ancien Testament proclamait manifestement le Père, le Fils plus obscurément. Le Nouveau a manifesté le Fils, a fait entrevoir la divinité de l’Esprit. Maintenant l’Esprit a droit de cité parmi nous et nous accorde une vision plus claire de lui-même. En effet il n’était pas prudent, quand on ne confessait pas encore la divinité du Père, de proclamer ouvertement le Fils et, quand la divinité du Fils n’était pas encore admise, d’ajouter l’Esprit Saint, comme un fardeau supplémentaire – pour employer une expression un peu hardie – , sinon, accablés pour ainsi dire par une nourriture trop lourde, et dirigeant vers la lumière du soleil des yeux encore trop faibles, les hommes auraient risqué de perdre toutes leurs possibilités »
SAINT GREGOIRE DE NAZIANZE, Discours 31, 26, dans Discours, Paris, Cerf, coll. Sources Chrétiennes n°250, 1978, p. 327
Cours de Théologie trinitaire sur Richard de Saint-Victor puis Joachim de Flore