La condamnation de l’averroïsme soulève des doutes : on se demande alors si on a enfermé Dieu dans nos raisonnements. Cette ambition de la raison de rendre compte de Dieu n’est-elle pas démesurée ? Dieu est-il soumis aux lois de nos raisonnements ? On insiste alors sur la liberté de Dieu, plus grand que les contraintes de nos raisonnements. Duns Scot limite alors la capacité de la raison à connaître Dieu comme cause infinie de notre monde fini. Mais il nous serait impossible de connaître les attributs de Dieu, son unité, son immutabilité… D’ailleurs seule l’infinité appartiendrait à Dieu en propre, toutes les autres étant partagées avec des créatures. Il existe bien des lois dans la création, mais Dieu ne leur serait pas soumis : Dieu serait le maître de ces lois, mais non le sujet. Ockham considère que Dieu n’a pas à se conformer aux règles de la raison.
Guillaume d’Ockham, Biographie
Cours de Théologie trinitaire sur Guillaume d’Ockham et Luther