A partir du XVIè siècle, on sépare strictement l’ordre naturel, accessible à la raison de l’homme, de l’ordre surnaturel, proprement théologique. Il s’agit alors de montrer que des certitudes rationnelles peuvent être obtenues concernant Dieu. Le domaine de la raison est étendu au maximum au point que la philosophie semble pouvoir rendre compte de la quasi-totalité de la foi de l’Eglise, à l’exception des miracles. En ce temps, toutes les grandes philosophies sont fascinées par les certitudes scientifiques. L’autorité de la raison passe du côté des sciences, et la théologie reste en marge du prestige démonstratif des sciences. La philosophie se prétend capable de traiter le De Deo Ut Uno, laissant le De Deo Ut Trino à la théologie.
Cours de Théologie trinitaire sur Guillaume d’Ockham et Luther