Les monastères ont eu une influence considérable dans la réforme grégorienne, et notamment les bénédictins et l’abbaye de Cluny. La dislocation des structures fondamentales de la société carolingienne est un des facteurs ayant rendu cette réforme nécessaire. Cette réforme va bien au-delà de la question du célibat ecclésiastique : elle est une réflexion sur le rapport à la guerre, au monde, sur la distinction des biens de la société et de l’Église. La réforme impose aux clercs de changer de vie et diffuse des systèmes de valeur, qui se manifestent par la paix et la trêve de Dieu, puis par la domestication de la violence dans l’émergence de la figure du chevalier.
Cours d’histoire de l’église au Moyen-âge sur la paix de Dieu et la trêve de Dieu