MĆŖme une amitiĆ© trĆØs Ć©troite, mĆŖme une parfaite unitĆ© d’esprit ne peuvent vĆ©ritablement prĆ©tendre Ć cette paix, s’il n’y a pas accord avec la volontĆ© de Dieu. On ne peut reconnaĆ®tre la dignitĆ© de cette paix Ć une communautĆ© de dĆ©sirs malhonnĆŖtes, Ć des complicitĆ©s criminelles ou Ć des pactes conclus pour le vice. L’amour du monde n’est pas compatible avec l’amour de Dieu, et il ne peut entrer dans la sociĆ©tĆ© des fils de Dieu, celui qui ne brise pas avec son origine charnelle. Mais ceux dont l’Ć¢me est toujours unie Ć Dieu ont Ć cÅur de garder l’unitĆ© de l’esprit par le lien de la paix , ils ne s’Ć©cartent jamais de la loi Ć©ternelle, disant dans une priĆØre pleine de foi : Que ta volontĆ© soit faite sur la terre comme au ciel.
Les voilĆ , les pacifiques , les voilĆ , ceux qui sont unanimes dans le bien, qui ont un mĆŖme cÅur dans la saintetĆ©, qui doivent ĆŖtre appelĆ©s Ć©ternellement fils de Dieu, hĆ©ritiers avec le Christ. L’amour de Dieu et l’amour du prochain leur obtiendra de ne plus ressentir aucune opposition, de ne craindre aucun scandale , mais, une fois terminĆ© le combat de toutes les tentations, de se reposer dans la paix infiniment tranquille, la paix de Dieu, par notre Seigneur qui, avec le PĆØre et l’Esprit Saint, vit et rĆØgne pour les siĆØcles des siĆØcles. Amen.
Sermon de LĆ©on le Grand sur les BĆ©atitudes