Puisque la parole spécifie la matière, les signes de l’AT sont marqués par une indétermination ; ils se passaient de parole parce qu’ils portaient une promesse de grâce qui était encore indéterminée. Ils étaient déjà des signes plus précis que ceux des religions naturelles, mais l’absence de paroles atteste qu’ils ne sont pas encore au sommet de l’assomption des signes. La matière des sacrements est déjà présente, mais elle attend une spécification qui est encore à venir, elle attend une forme plus précise. C’est lorsque la signification de la parole devient visible en s’adjoignant à une matière qu’est atteint le sommet de l’union res-verba.
Cours sur les sacrements, sur l’institution et la structure des sacrements