Dieu tire occasion de la désobéissance du peule juif pour conduire les païens à l’obéissance de la foi.

Le peuple de la première alliance n’a pas disparu, et le peuple de la nouvelle alliance ne supprime pas le peuple de la première. Une lecture simpliste des chapitres 9 à 11 de l’épître au Romains semble effectivement soutenir une théologie de la substitution, mais une lecture attentive du chapitre 11 donne de percevoir la permanence de l’élection divine du peuple juif. Saint Paul commence par se lamenter de la lenteur à croire d’Israël. Dieu endurcit en effet leur cœur : bien qu’il n’ait certes pas voulu condamner son propre peuple, Dieu n’empêche pas les juifs de ne pas reconnaître Jésus. La chute d’Israël est-elle définitive ? Non mais son faux pas a procuré le salut aux païens afin que leur propre jalousie en fût excitée. Dieu a tiré occasion de l’endurcissement de certains juifs, qui se sont coupés de l’olivier, pour faire entrer des païens dans l’alliance nouvelle. Et la greffe dans le Christ, c’est la foi. Les juifs sont prioritairement destinés à rejoindre l’alliance pour laquelle ils sont faits, mais une partie d’Israël s’est endurcie jusqu’à ce que soit entrée dans l’alliance la totalité des nations. Dieu tire occasion de leur désobéissance pour nous conduire à l’obéissance afin qu’en nous faisant miséricorde, ils obtiennent eux aussi miséricorde. Ce grand mouvement d’intégration des nations et d’Israël est encore en gestation, le massif mouvement du judaïsme messianique en témoigne. Nous ne sommes pas encore à la fin de l’histoire.

Cours d’Ecclésiologie sur les chapitres 9 à 11 de l’épître aux Romains