Par sa composition multiple, ce collège exprime, par son rassemblement sous un seul chef, l’unité du troupeau du Christ. Dans ce collège, les évêques, fidèles à observer le primat et l’autorité de leur chef, jouissent pour le bien de leurs fidèles et même de toute l’Église, d’un pouvoir propre, l’Esprit Saint assurant par l’action continue de sa force, la structure et la concorde dans l’organisme. Le pouvoir suprême dont jouit ce collège à l’égard de l’Église universelle s’exerce solennellement dans le Concile œcuménique. Il n’y a point de Concile œcuménique s’il n’est pas comme tel confirmé ou tout au moins accepté par le successeur de Pierre : au Pontife romain appartient la prérogative de convoquer ces conciles, de les présider et de les confirmer [65]. Le pouvoir collégial peut être exercé en union avec le pape par les évêques résidant sur la surface de la terre, pourvu que le chef du collège les appelle à agir collégialement ou du moins qu’il donne à cette action commune des évêques dispersés son approbation ou sa libre acceptation pour en faire un véritable acte collégial
Lumen Gentium n°22-2
Cours d’Ecclésiologie sur l’autorité suprême du Pape et l’infaillibilité de l’Eglise.