L’oeil fixé sur la céleste patrie, les chrétiens se savent étrangers jusque dans leurs propres foyers

Que l’exemple de Régulus vous confonde ! Car si ce n’est point une chose honteuse à vos dieux qu’un de leurs plus fervents admirateurs, pour garder la foi du serment, ait dû renoncer à sa patrie terrestre, sans espoir d’en trouver une autre, et mourir lentement dans les tortures d’un supplice inouï, de quel droit viendrait-on tourner à la honte du nom chrétien la captivité de nos fidèles, qui, l’oeil fixé sur la céleste patrie, se savent étrangers jusque dans leurs propres foyers

Saint Augustin, La Cité de Dieu, Livre 01,15