Même les pires malfrats s’aimeraient s’ils devaient toujours ensemble en croyant que Dieu les aime

Revenant à l’amour que nous devons avoir les unes pour les autres, il semble impertinent de vous le recommander, car est-il possible qu’il y ait des personnes qui soient toujours ensemble, jouissent de la même compagnie, n’aient aucune relation ou diversion avec des gens de l’extérieur, croient que Dieu les aime et qu’elles l’aiment – puisque pour Sa Majesté elles abandonnent tout – et ne puissent s’aimer ? D’autant plus que la vertu incite toujours à l’amour et, avec la grâce de Dieu, j’espère en Sa Majesté qu’elle sera toujours l’apanage des religieuses de cette maison. Sur ce point donc, je ne pense pas qu’il faille insister beaucoup.

Ste Thérèse d’Avila, Le chemin de la perfection, Chapitre 6