La raison dégage des rapports de nécessité qui tendent à remonter de condition en condition jusqu’à une condition inconditionnée. La raison ordinaire porte donc à reconnaître un Dieu unique comme cause de toute chose, même si elle bute ensuite sur sa définition. Elle risque alors de succomber à la tentation d’épuiser le mystère de Dieu en le réduisant aux catégories qu’elle s’est forgée. La foi transfigure la raison, l’éclairant d’une lumière surnaturelle qui la rend capable de recevoir la folie du message, la sottise du kérygme.
Cours de philosophie médiévale sur le rationalisme puis les Pères de l’Eglise