Car le moteur du christianisme, c’est l’amour d’un Dieu qui a aimé les hommes jusqu’à mourir pour nous. On ne se donne pas soi-même d’être chrétien, j’espère que vous en êtes conscients. Je ne sais pas comment vous êtes venus, mais sachez que personne dans cette salle ne s’est présenté de sa propre initiative : nous avons été réunis par l’Esprit qui est présent dans cette catéchèse, afin que vous deveniez chrétiens. Tous, nous sommes baptisés, mais nous avons encore à quitter notre religiosité, car il n’y a dans l’Église ni séparation entre le profane et le sacré, de prêtre, ni autel au sens où l’entendent les païens. Car tous, nous sommes appelés à être prêtres, ce que les Pères conciliaires ont appelé le sacerdoce commun des baptisés. Certes, il demeure des prêtres, mis à part pour le service. Précisément, ils sont des serviteurs, ayant reçu la charge de cultiver votre vocation à la prêtrise. Il n’y a plus d’autel, au sens d’une roche ancrée dans le sol, dans laquelle les puissances cosmiques se concentreraient. Au contraire, vous le savez, on peut célébrer l’Eucharistie dans une champ, sur une table, quelconque, tant qu’elle est propre. Et surtout, il n’y a plus de victimes à offrir à Dieu puisque Dieu lui-même s’est offert en sacrifice pour les hommes. Pourquoi a-t-il fait cela ? Pour inviter les hommes à entrer dans un amour d’une nouvelle dimension : dans l’amour capable d’aller jusqu’à la croix
Catéchèse sur la foi adulte et la religiosité naturelle