Si Dieu n’existe pas, la morale est sans fonde­ment

André Comte-Sponville a montré d’une façon très convaincante que nous ne pouvions fonder nos valeurs et notre morale :
— ni sur l’homme (comme le pensent les humanistes matéria­listes) car il est capable du pire ,
—ni sur la nature (comme le pensent les écologistes) car elle est amorale ,
—ni sur l’histoire (comme le pensent les marxistes) car elle ne possède pas un sens précis ,
—ni sur la science (comme le pensent les scientistes) car, comme la nature, elle ne peut aborder les questions de moralité.

Seule une transcendance peut servir de fondement. Seule une transcendance peut servir de fondement. Si elle n’existe pas, il nous faut respecter « une morale sans fonde­ment ». Un philosophe comme André Comte-Sponville en est certainement capable. Mais on peut fortement douter qu’une société dans son ensemble le soit, et cela durant plusieurs siècles, si son unique cadre conceptuel est celui du « désenchantement du monde ».

Jean Staune, Notre existence a-t-elle un sens

Morale sans fondement, André Comte-Sponville