Le psaume 63 est au milieu du second livret de la collection davidique. Interrogeant notre désir, sa lecture est particulièrement appropriée à la méditation de passages de l’Evangile concernant Bartimée ou la Samaritaine. Dieu y est dit étant un abri, solide, une tour forte, une citadelle, un refuge. Il est mis dans la bouche de David que Saül persécute 1 Sa 22-24 et illustre entre le roi failli et celui élu de Dieu. Il est daté de la période pré-exilique et de son expérience décevante de la monarchie. Concernant la forme littéraire, il y a de la louange et de la supplication. Entre les deux, on peut donc parler de confiance,de remise à Dieu. Concernant les récurrences, s’il est autant question de louer hallal Dieu dans une prière de supplication v.6 et 12, c’est qu’une prière a été exaucée. Si le psalmiste peut bénir Dieu barak v.5, c’est parce que Dieu lui-même l’a d’abord béni. La jubilation ranan v.8 signifie littéralement crier très fort de joie, ce qui est particulièrement expressif. Le psalmiste demande que Dieu ruine shô-âh v.10 ceux qui veulent le ruiner, pour n’ait pas lui-même à rendre coup pour coup. La main droite de Dieu est ainsi opposée à la main de l’épée v.8.11. Dieu, mon Dieu est en inclusion pour souligner qu’il s’agit bien du Dieu de l’alliance v.1. L’âme nephesh , littéralement la gorge, est en inclusion, comme la terre ‘erez, à habiter. Ce psaume, qui fait référence au lieu étranger est probablement de rédaction post-exilique. On note sa proximité avec le Ps 42-43
Session sur les psaumes sur le psaume 63