« La doctrine des Apôtres ne peut pas avoir été falsifiée »

« Mon oeuvre comble les lacunes de la révélation »

Si vous objectez que la révélation est close avec le dernier Apôtre et qu’il n’y avait rien de plus à ajouter, puisque le même Apôtre dit dans l’Apocalypse : “Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu fera retomber sur lui les plaies écrites dans ce livre” (Apocalypse 22,18), et cela peut se comprendre de toute la Révélation dont l’Apocalypse de Jean est le dernier couronnement, je vous réponds qu’avec cette œuvre on n’a rien ajouté à la révélation, mais que l’on a comblé les lacunes qui s’étaient produites par des causes naturelles et des volontés surnaturelles. Et s’il m’a plu de reconstituer le tableau de ma Divine Charité comme fait celui qui restaure une mosaïque en remettant les tessères détériorées ou manquantes pour rendre à la mosaïque sa complète beauté, et si je me suis réservé de le faire en ce siècle où l’Humanité se précipite vers l’Abîme de la ténèbre et de l’horreur, pouvez-vous me le défendre ?

Pouvez-vous peut-être dire que vous n’en avez pas besoin, vous dont l’esprit est tellement embrumé, sourd, affaibli aux lumières, aux voix, aux invitations du Haut ?

En vérité vous devriez me bénir d’ajouter de nouvelles lumières à la lumière que vous avez et qui ne vous suffit plus pour “voir” votre Sauveur. Pour voir la Voie, la Vérité et la Vie, et sentir surgir en vous cette spirituelle commotion des justes de mon temps, pour parvenir à travers cette connaissance à un renouvellement de vos esprits dans l’amour qui vous sauverait car ce serait une montée vers la perfection.

Maria Valtorta, l’Evangile tel qu’il m’a été révélé, 652

« La doctrine des Apôtres ne peut pas avoir été falsifiée »

Pouvons-nous souffrir – ce serait le comble de l’iniquité – que soit mise en accommodements la vérité, et la vérité divinement révélée? Car, en la circonstance, il s’agit de respecter la vérité révélée. Puisque c’est pour instruire de la foi évangélique tous les peuples que le Christ Jésus envoya ses Apôtres dans le monde entier et que, pour les garder de toute erreur, il voulut qu’ils fussent auparavant instruits de toute vérité par l’Esprit-Saint, est-il vrai que, dans l’Eglise que Dieu lui-même assiste comme chef et gardien, cette doctrine des Apôtres a complètement disparu ou a été jamais falsifiée? Si notre Rédempteur a déclaré explicitement que son Evangile est destiné non seulement aux temps apostoliques, mais aussi aux âges futurs, l’objet de la foi a-t-il pu, avec le temps, devenir si obscur et si incertain qu’il faille aujourd’hui tolérer même les opinions contradictoires? Si cela était vrai, il faudrait également dire que tant la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres que la présence perpétuelle de ce même Esprit dans l’Eglise et la prédication elle-même de Jésus-Christ ont perdu, depuis plusieurs siècles, toute leur efficacité et tout leur utilité: affirmation évidemment blasphématoire.

Pie XI sur l’unité de la véritable Eglise, Mortalium animos, 1928