Le mystère de communion qu’est l’Eglise est l’insondable richesse même du mystère du Christ.

Le renouveau ecclésiologique du XIXè et XXè siècle qui aboutit au Concile Vatican II est tout centré sur l’Eglise comme Corps du Christ. Sans avoir été oublié, cet aspect de l’Eglise n’avait plus été souligné dans la théologie de contre-réforme, au profit de son aspect hiérarchique. Au chapitre trois de l’épître aux Ephésiens saint Paul amalgame le mystère du Christ et le mystère de l’Eglise. Le mystère de communion qu’est l’Eglise, mystère par lequel les païens sont bénéficiaires de l’économie du salut, est l’insondable richesse même du mystère du Christ. Au dixième chapitre de la première lettre aux Corinthiens, c’est de la participation à une unique nourriture que saint Paul affirme que le corps de l’Eglise tient sa cohésion. Plus loin au douzième chapitre de la même lettre saint Paul décrit le Christ lui-même comme un corps ayant différents membres, liés par une commune dignité et une commune passion, puis conclut que ce corps, c’est l’Eglise. Au chapitre 12 de l’épître aux Romains, saint Paul expose profondeur de l’unité organique de l’Eglise et affirme que nous sommes réciproquement membres les uns des autres.

Cours d’Ecclésiologie sur le Corps du Christ chez saint Paul