Le soleil renvoie au salut mais ne le cause pas, contrairement à l’hostie.

La matérialité des sacrements n’était comprise au cours du Moyen-Âge que comme un voile, l’accent étant mis ici sur l’efficience des sacrements et non sur la signification. L’instance de signification ne serait qu’une concession, seconde, une adaptation du remède fondamentalement immatériel, à la matérialité du malade. Il manque à cette perspective la grande vision de la sacramentalité du salut. A contrepied des sentences de Pierre Lombard qui tient le sacrement pour une cause qui a pour spécificité de signifier ce qu’elle cause, Saint Thomas décide dans sa somme théologique de décrire le sacrement comme un signe qui a ceci de particulier qu’il cause ce qu’il signifie. Puisque le lever de soleil peut être un signe divin, alors tout, dans l’absolu, peut être dit sacrement au sens large, mais le soleil ne cause pas le salut qu’il signifie, contrairement à l’hostie.

Cours sur les sacrements, sur la causalité physique