Le collège des évêques n’est pas un collège comme les autres car ce ne sont pas les apôtres qui ont reçu leur tête, c’est le Christ qui la leur a donnée. Le pape et le collège ne sont pas deux instances en face à face et potentiellement en contradiction. Il faut plutôt les comprendre comme imbriquées. Le pape est de l’intérieur le principe d’unité du collège des évêques. On n’attend donc pas du pape qu’il limite le pouvoir du collège des évêques et réciproquement. Ce double sujet de l’autorité suprême dans l’Eglise à savoir le Pape et le collège des évêques ayant le pape à sa tête, est sans équivalent dans l’ordre naturel des institutions politiques, et beaucoup ont essayé de le réduire à l’unité.
Cours d’Ecclésiologie sur l’autorité suprême du Pape et l’infaillibilité de l’Eglise.