Tu n’as pas ici-bas de patrie définitive, tu n’es qu’un étranger, un voyageur.

Lorsque vous posséderez Jésus, vous serez riche et lui seul vous suffit. Il veillera sur vous, il prendra de vous un soin fidèle en toutes choses, de sorte que vous n’aurez plus besoin de rien attendre des hommes. Car les hommes changent vite et vous manquent tout d’un coup, mais Jésus-Christ demeure éternellement: inébranlable dans sa constance, il est près de vous jusqu’à la fin.

On ne doit guère compter sur un homme fragile et mortel, encore bien qu’il vous soit utile et que vous soyez chers l’un à l’autre, et il n’y a pas lieu de s’attrister beaucoup si quelquefois il vous traverse et s’élève contre vous. Ceux qui sont aujourd’hui pour vous pourront être demain contre vous et réciproquement: les hommes changent comme le vent. Mettez en Dieu toute votre confiance: qu’il soit votre crainte et votre amour, il répondra pour vous et il fera ce qui est le meilleur. Vous n’avez point ici de demeure stable, en quelque lieu que vous soyez vous êtes étranger et voyageur, et vous n’aurez jamais de repos que vous ne soyez uni intimement à Jésus-Christ.

Que cherchez-vous autour de vous ? Ce n’est pas ici le lieu de votre repos. Votre demeure doit être dans le ciel et vous ne devez regarder toutes les choses de la terre que comme en passant. Tout passe, et vous passez avec tout le reste. Prenez garde de vous attacher à quoi que ce soit de peur d’en devenir l’esclave et de vous perdre. Que sans cesse votre pensée monte vers le Très-Haut, et votre prière vers Jésus- Christ. Si vous ne savez pas encore vous élever aux contemplations célestes, reposez-vous dans la passion du Sauveur, et aimez à demeurer dans ses plaies sacrées. Car, si vous vous réfugiez avec amour dans ces plaies et ces précieux stigmates, vous sentirez une grande force au temps de la tribulation, vous vous inquiéterez peu du mépris des hommes et vous supporterez aisément les paroles médisantes.

Imitation de Jésus-Christ, 2, 1

Office des lectures du jour