A cette armée charnelle, l’Apôtre oppose ensuite une armée spirituelle : « Les fruits de l’Esprit, dit-il, sont la charité, la joie, la paix, la longanimité, la bonté, la confiance, la mansuétude, la continence, et contre de tels biens il n’y. a point de loi ». Il ne dit pas : contre ces biens, car on aurait pu supposer que ce sont les seuls, quoique cependant on ait dû en appliquer les caractères à tous les biens de même espèce, son expression est donc plus générale et désigne tous les biens semblables. Toutefois il termine cette énumération par la continence, désirant par là que cette vertu produise sur nos esprits l’impression la plus vive et la plus durable.
Saint Augustin, De la continence, Chapitre 3