“Je vous ferai périr de fatigue avant que le gouvernement ne vous émancipe.”

Il est arrivé que certaines fausses couches ait été voulues par certains colons, gênés de la diminution de rendement de leurs esclaves, ou être conséquence du fait qu’ils leurs demandent toujours le même travail, quelles que soient les circonstances.

Cela a été encore plus vrai dans la dernière décennie d’esclavage, dans les années 1840. Un spiritain raconte qu’un maître a répliqué à son esclave “Je vous ferai périr de fatigue avant que le gouvernement ne vous émancipe.”

Victor Schoelcher rapporte également, bien que cela soit rare, que “Colombe avait fait observer avec timidité au Sieur O’Neil qu’on doublait sa tâche, que l’excès de ses fatigues altérait son lait et rendait son nourrisson malade.” Il est dit qu’elle fut battue de 29 coups de fouet.

Arlette Gautier, Les sœurs de Solitude, P131

Exposé du mardi 5 novembre 2019 en réunion d’Equipe Karl Leisner – Abandon des politiques natalistes