Le missionaire a du reste la certitude que le bras de Dieu ne s’est pas raccourci et que ce qui manque, ce sont moins les miracles que les hommes apostoliques dignes de servir Ă Dieu d’instruments pour les opĂ©rer ; en effet, ils n’ont pas Ă©tĂ© rares, mĂŞme en ces derniers siècles, les miracles obtenus par la piĂ©tĂ© de personnages Ă©minents. Qu’il ait donc confiance que, en cas de besoin, les miracles de la divine bontĂ© ne lui feront jamais dĂ©faut. Cette confiance cependant doit ĂŞtre toujours accompagnĂ©e de l’humilitĂ©, qui ne demande jamais, avec autant de tĂ©mĂ©ritĂ© que de prĂ©somption, de miracles immĂ©diats, mais sait les attendre.
Les Monita ad Missionnarios, Missions Etrangères de Paris, 1665