Dieu a inventé et nous a donné la vue, afin qu’en contemplant les révolutions de l’intelligence dans le ciel, nous les appliquions aux révolutions de notre propre pensée, qui, bien que désordonnées, sont parentes des révolutions imperturbables du ciel, et qu’après avoir étudié à fond ces mouvements célestes et participé à la rectitude naturelle des raisonnements, nous puissions, en imitant les mouvements absolument invariables de la divinité, stabiliser les nôtres, qui sont sujets à l’aberration.
Le Timée, Platon
Bibliothèque électronique du Québec p105