Aucun historien n’est capable de rendre raison de l’inflation de la communauté chrétienne qui a suivi la crucifixion.

Les quatre évangiles ancrent Jésus dans l’histoire, ce qui est sans équivalent parmi les biographies de leur temps. Ils entendent délivrer un témoignage historique sur Jésus et les sources extrabibliques d’information sur Jésus ne les contredisent pas de ce point de vue. Un historien honnête reconnaît que Jésus est né vers -6 à Nazareth, peut-être à Bethléem, dans un milieu familial fervent mais simple, ayant Marie pour mère et Joseph pour père putatif, artisan du bois comme celui-ci, parlant araméen, connaissant un peu de grec et d’hébreu, sachant probablement lire et écrire, de condition économique modeste mais correcte. Il s’est marginalisé en optant délibérément pour la vie de célibataire et en quittant sa famille pour devenir un prophète itinérant annonçant l’imminence de la venue du royaume de Dieu. Il est mort crucifié très probablement le 7 avril de l’an 30 à l’âge de 36 ans environ. Mais un historien est incapable de rendre raison de la similitude et de la dissemblance entre Jean-Baptiste et Jésus, de l’inédite récapitulation en Jésus-Christ des ministères de prophète, de thaumaturge et de maître, de l’annonce de la chute du temple alors même qu’il pose les fondations de l’Eglise, de la prétention de Jésus à promulguer une loi supérieure à celle de Moïse, de sa crucifixion et de l’inflation de la communauté de ses disciples, redéfinissant le sabbat et le monothéisme.

Cours de Théologie fondamentale 3 sur l’historicité de la figure de Jésus