Les hommes sont disposés à la justice elle-même lorsque, poussés et aidés par la grâce divine, concevant en eux la foi qu’ils entendent prêcher, ils vont librement vers Dieu, croyant qu’est vrai tout ce qui a été divinement révélé et promis et, avant tout que Dieu justifie l’impie “par sa grâce, au moyen de la Rédemption qui est dans le Christ Jésus” , lorsque, aussi, comprenant qu’ils sont pécheurs et passant de la crainte de la justice divine, qui les frappe fort utilement, à la considération de la miséricorde de Dieu, ils s’élèvent à l’espérance, confiants que Dieu, à cause du Christ, leur sera favorable, commencent à l’aimer comme source de toute justice, et, pour cette raison, se dressent contre les péchés, animés par une sorte de haine et de détestation, c’est-à-dire par cette pénitence que l’on doit faire avant le baptême , lorsque, enfin, ils se proposent de recevoir le baptême, de commencer une vie nouvelle et d’observer les commandements divins.
Concile de Trente, Canon 1526