Devant Dieu l’observation de nos obligations ne conditionne pas l’accès à nos droits.

Droits et devoirs sont souvent le revers l’un de l’autre, cependant il existe une préséance du devoir des fidèles sur leur droit. Le fidèle du Christ à des droits du moment qu’il a des devoirs. Cette priorité du devoir sur le droit découle de la gratuité du baptême par lequel la vie chrétienne nous est donnée. Nous n’avons rien que nous n’ayons reçu, c’est pourquoi notre rapport avec Dieu est asymétrique. Nous sommes avant tout des débiteurs et il est équilibrant de se reconnaître comme tel. Ceux qui ne se croient jamais redevables de rien devant personne font leur malheur et celui des autres. La préséance des devoirs sur les droits ne signifie cependant pas que l’observation des obligations conditionne l’accès aux droits. En effet si Dieu nous traitait ainsi, que resterait-il de nous ?

Cours d’introduction au droit ecclésial sur les canons 208 à 223 et le projet de loi fondamentale de l’Eglise