Il y a dans le dessein de Dieu le désir de se manifester à nous par des signes. Et les signes entre les mains de Dieu deviennent de plus en plus signifiants, et culminent en devenant efficients. La lumière et le feu sont informés par une intention plus spécifique dans l’événement de la traversée de la Mer Rouge que dans les religions antiques. Toute la création est une matière en puissance pour que Dieu vienne y mettre une intention, une forma qui se manifeste progressivement au risque de l’histoire. Il y a, à l’œuvre dans la création, une purification progressive des signes dont Jésus est l’aboutissement : nourrir mon âme, laver mon âme, guérir mon âme. Jésus est l’ultime spécification de l’intention de Dieu. Ainsi pour l’eucharistie, il y a de plus en plus haut le pain sans levain de l’exode, les pains du propitiatoire, les pierres changées en pain, les pains multipliés, et au sommet la Cène. Puis l’Eglise établit des rites liturgiques. L’institution de l’Eucharistie n’est donc pas seulement dans la Cène, mais elle est le sommet de manifestation de l’intention divine d’instituer ce sacrement.
Cours sur les sacrements, sur les lignes d’institution des sacrements