Dieu qui prépare aux bons, pour la vie future, des biens dont les méchants ne jouiront pas a voulu que les biens de cette vie soient communs aux uns et aux autres.

Il a plu, en effet, à la divine Providence de préparer aux bons, pour la vie future, des biens dont les méchants ne jouiront pas, et aux méchants des maux dont les bons n’auront point à souffrir, mais quant aux biens et aux maux de cette vie, elle a voulu qu’ils fussent communs aux uns et aux autres, afin qu’on ne désirât point avec trop d’ardeur des biens dont on entre en partage avec les méchants, et qu’on n’évitât point comme honteux des maux qui souvent éprouvent les bons.

Saint Augustin, La Cité de Dieu, Livre 01,08