Partout où les divines écritures font mention de l’économie du Seigneur, elles attribuent la naissance et la souffrance non à la divinité mais à l’humanité du Christ, de sorte qu’à parler très exactement, il faut appeler la sainte Vierge mère du Christ et non mère de Dieu. Il est beau et conforme à la Tradition évangélique de confesser que le corps est le temple de la divinité du Fils, temple qui lui est uni par une suprême et divine conjonction au point que la nature de la divinité s’approprie ce qui appartient à ce temple. Mais sous prétexte de cette appropriation, attribuer au Verbe les propriétés de la chair qui lui est unie, je veux dire la naissance, la souffrance et la mort, c’est le fait, mon frère, d’un esprit égaré par la folie des grecs, ou malade de la folie d’apollinaire, d’Arius ou d’autres hérésies, ou de quelque maladie plus grave encore.
Nestorius à Saint Cyrille, 430
Cours de Christologie sur les quatre grandes hérésies anténicéennes