Le doute hyperbolique de Descartes s’applique d’abord aux vérités sensibles, puis aux mathématiques. Plus que de douter, il s’agit de tout nier en disant « Si un génie me trompe sur tout, je peux encore douter de toutes ses suggestions. »~ Dubito ergo sum. Il dit qu’on ne connait que par la sensibilité, or le cadre de l’expérience de la sensibilité est dans l’espace et le temps. Donc on ne peut pas connaître l’être en soi. Poursuivant dans cette direction, Schopenhauer tient toute connaissance pour phénoménale, et garde l’illusion du monde sensible de Platon, mais sans poser l’existence d’un monde intelligible. Schopenhauer va dire qu’il existe dans le monde une volonté à l’œuvre, une force, une pulsion de vie, et qu’il importe d’éteindre la volonté de vivre en soi qui fait obstacle à la première.

Descartes, Biographie

Cours de Philosophie contemporaine sur Marx puis Nietzsche