La prison où demeurait saint Paul était pour lui comme le ciel même, et il accueillait les blessures des fouets avec plus de plaisir qu’on ne saisit le prix remporté à la course , il n’aimait pas moins ses épreuves que des récompenses, car il les considérait comme des récompenses, et c’est pour cela qu’il les appelait une grâce. Remarquons-le, c’était une récompense que s’en aller pour être avec le Christ , tandis que demeurer dans ce monde, c’était le combat , et pourtant, il dit qu’il préfère à la récompense le combat, qui est plus nécessaire. Être maudit, séparé du Christ, c’était cela le combat et l’épreuve, c’était même bien davantage , être avec lui, c’était la récompense. Mais, à cause du Christ, Paul a choisi le combat plutôt que la récompense.
On dira peut-être que tout cela lui était doux, à cause du Christ. Je le reconnais aussi, car ce qui est pour nous cause de tristesse produisait en lui un grand plaisir. Mais peu importent les dangers et les autres misères. Il se trouvait dans cette tristesse continuelle qui lui fait dire : Qui est faible sans que je sois faible ? Qui vient à tomber sans qu’un feu me brûle ? ~
Je vous exhorte à ne pas admirer seulement, mais aussi à imiter ce modèle de vertu, car c’est ainsi que nous pourrons participer à sa victoire.
Commentaire de saint Jean Chrysostome à la louange de saint Paul
Office des lectures de la saint Thimotée et saint Tite