La chair du Christ était l’organe de sa divinité

Sachons donc que, en parlant de notre Seigneur Jésus-Christ, notre propos porte tantôt sur ses deux natures, tantôt sur une personne et que les deux cas nous ramènent à la même pensée , les deux natures sont un seul Christ et le Christ un a deux natures , cela revient au même de dire que le Christ opère en chacune de ses natures ou que chaque nature opère en Christ en communion avec l’autre. Donc la nature divine, d’une part, communie avec la chair opérant, parce que la bienveillance et la volonté divines lui permettent de souffrir et de faire ce qui lui est propre et en ce que l’opération de la chair a constamment été salutaire, ce qui n’est pas de l’opération humaine mais divine. La chair, d’autre part, communie à la divinité du Verbe qui a opéré en accomplissant avec le corps comme avec un organe, ses opérations divines et parce que celui qui opérait divinement et humainement était un.

Saint Jean Damascène, La foi orthodoxe, livre III, ch. 19

Cours d’Ecclésiologie sur le rapport entre l’Eglise et le Royaume