Les premiers chrétiens eux-mêmes ont résisté intérieurement à l’union de ces trois traits dans le Christ. Rien ne les prédéterminait à confesser ensemble la divinité, la crucifixion et la résurrection de Jésus. Cette union fonde une espérance réelle de salut du corps et de l’âme pour notre humanité confrontée à l’expérience du mal. Le bouddhisme concevait un salut pour l’âme seule. Le marxisme concevait un salut terrestre, ignorant la mort, et ne concevait de salut que pour les prolétaires. Le matérialisme ignore Dieu et est sans réponse face au mystère du diable, du mal. D’autres philosophies ont conçu un salut pour une élite. Le bouddhisme a dit qu’on est sauvé hors de la souffrance. Mais le salut que Jésus apporte est le salut de tout l’homme et le salut de tous les hommes. Tout peut être sauvé. Cette figure incomparable est d’une profonde complexité, et d’une convenance admirable avec le mystère de notre condition et un incomparable sujet de méditation nous est offert dans la persistance de la figure de Jésus contre toutes les tentatives de réduction.
Cours de Théologie fondamentale 3 sur les trois traits du Christ