Il y a dans le corps du Christ bien plus que la juxtaposition de ses membres. On pense spontanément l’Eglise comme la somme de ses membres : elle est le corps du Christ. Sans cela on fait du corps du Christ une métaphore, et non pas un mystère. L’Eglise est un tout, et dire que Marie est mère de l’Eglise revient à dire que Marie est la Mère du tout de l’Eglise, et pas seulement de tous ses membres. Les pères conciliaires veulent donc souligner la participation exceptionnelle de la Vierge Marie à l’œuvre du salut tout en maintenant qu’il n’y a qu’un seul rédempteur. Et la participation de Marie au salut ne s’arrête pas à la naissance de Jésus : elle est associée en tout à l’œuvre de son Fils. La coopération de la Vierge à l’œuvre du salut est une coopération maternelle. Marie n’est pas comme un grand prêtre, elle n’est pas du côté des ministres ordonnés. Dire que marie est médiatrice revient à dire qu’elle est associée maternellement à la communication de toute grâce. Elle est leur mère comme elle est la mère de tous les fidèles du Christ. Marie est une mère et nous aime comme une mère qui veut ce qu’il y a de meilleur pour ses enfants. La grandeur du Christ n’est pas amoindrie par la grandeur des coopérateurs qu’il lui a plu de s’associer.
Cours d’Ecclésiologie sur la coopération maternelle de Marie dans l’œuvre du salut